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FSA – Le Kol’en Trail Un événement qui vous fait du bien ! Episode 1 – Bienvenue dans le Morvan


Article rédigé par Antoine BOURGEOIS / @ABMOTO23

Par où commencer ? Nous sommes Lundi, hier soir j’ai pris une douche chaude et ce matin, je me suis réveillé au chaud et au sec dans un bon lit douillet. Autrement dit, aux antipodes des 4 derniers jours du Kol’en Trail qui vient de se terminer.

Vous l’aurez compris, la météo du Morvan ne nous a pas gâté. Mais ça on s’en fout. La météo, on ne peut que la subir, mais elle ne nous empêche pas de vivre, on n’est pas en sucre et le matos non plus !

Vivre !

C’est ce mot qui me vient à l’esprit quand je repense à cet événement. Et je pense ne pas dire de conneries, en affirmant que c’était exactement le sentiment qu’on voulu nous offrir Yann Duprey, Nicolas Lantenois, Guillaume Lecomte et l’association EPAD Caravan en préparant depuis plus d’un an ce Challenge inédit !

Mission réussie avec brio messieurs ! Note du jury 25/20 mention très bien ! Direction le redoublement !

Mais alors le Kol’en Trail c’est quoi ?

Avant de continuer plus loin, je vais déjà tâcher d’expliquer ce qu’a été cette première édition du Challenge Kol’en Trail 2021. Sache que l’édition 2022 est déjà en route, alors reste connecté à la page de Trail attitude pour ne pas rater les inscriptions !

Le principe, réunir 30 aventuriers en 3 équipes de 10 personnes, chacune menée par un coach. Chaque jour, aurons lieu 5 épreuves techniques, 1 épreuve mécanique, 1 épreuve de réflexion, 1 épreuve topo, ​mais pas que…

LE CHALLENGE KOL’EN TRAIL N’EST PAS UNE COMPÉTITION​. CET ÉVÉNEMENT A POUR OBJECTIF DE RÉUNIR DES PASSIONNÉS DE OFF-ROAD EN LEUR PROPOSANT SUR 4 JOURS DES ÉPREUVES LEURS PERMETTANT DE DÉVELOPPER LEUR COMPÉTENCES TECHNIQUES. A TRAVERS DES JEUX LUDIQUES DE MAÎTRISE ET D’ADRESSES.

L’inscription

Ouverte le 2 décembre 2020 à 2h30 du matin, était elle-même était une épreuve, dont je ne dévoile pas tous les détails, pour ne pas faire perdre de son mystère à cet événement.

Sache juste qu’il fallait être rapide. Car à 12h00 du même jour, 28 dossiers d’inscription sur les 30 places disponibles, avaient déjà était envoyés.

L’inscription réussie, les 3 équipes, Rouge, Vert et Bleu, étaient constituées. S’en suivront 5 épreuves – individuelles et par équipe – à réaliser chaque mois jusqu’au jour de l’événement, le Mercredi 12 Mai 2021 à 17h !

La préparation

La consigne donnée par les organisateurs était très claire : Attendez-vous au pire challenge de votre vie, préparez-vous de façon à être totalement autonome pour un voyage au bout du monde pendant 4 jours !

Et surtout, entraînez-vous… et pas qu’à moto.

Il a donc fallu paqueter les motos avec tous le matos possible est imaginable : eau, nourriture, outils, kit anti-crevaison, gonfleur, tente, matelas, duvet, sac de couchage, lampes, vaisselle, couverts, réchaud, sangles, bâches, trousse de secours, vêtements de rechange et j’en passe !

Mieux valait être très prévoyant, car de nombreuses surprises nous attendaient ! A commencer par l’inattendu !

Le jour J

Rendez-vous donc donné le Mercredi 12 Mai 2021 à 17h, motos chargées, tout pleins faits et attestation d’échec au Baccalauréat Covid-19 en poche, chez Trail Attitude Ecole de Pilotageà Epinac en Bourgogne.

Sur place, nous retrouvons donc l’ensemble des participants, ainsi que la petite vingtaine de bénévoles et de sentinelles qui permettront la parfaite réalisation du challenge.

Briefing et présentations, mais toujours absolument aucunes info de ce qui nous attend. Et j’insiste là-dessus. Même la majorité des bénévoles et la totalité des sentinelles ignoraient tout du déroulement des 4 prochains jours. Le secret absolu gardé par ces messieurs Yann, Nicolas et Guillaume. Bravo à eux !

Chut, écoutez, ça va commencer !
Le remaniement

J’ai hésité à te dévoiler cette partie du challenge qui a surpris tout le monde, car je pense que la garder secrète serait une bonne chose pour les futures éditions. Mais elle fait partie des valeurs humaines qu’a voulu transmettre Yann alors comment ne pas t’en parler. Puis aujourd’hui, tout finit toujours par ce savoir.

Après donc le discours d’ouverture et le briefing sécurité, Yann nous présente un sac opaque et demande à chaque participant d’y plonger la main pour en ressortir en foulard d’une couleur différente.

Paf ! Les équipes constituées depuis presque 6 mois, qui ont déjà participé à des épreuves mensuelles ensemble, qui ont tissé connaissance et qui ont organisé leurs paquetages en répartissant les rôles, viennent d’éclater !

Et ce n’est qu’un début !

C’était là une volonté des organisateurs, très importante. Laisser le hasard faire les choses, afin de forcer les gens à tisser des liens avec des inconnus. Mission réussie chef !

Top départ

Les aventuriers, encore hagards de la nouvelle répartition des équipes, n’auront pas le temps de remanier la répartition du matériel avec leurs ex co-équipier, et seront invités presto à démarrer leurs motos et à suivre leurs sentinelles, direction l’aventure !

Nous sommes donc le Mercredi 12 Mai 2021, il est 17h30, je viens de perdre 8 de mes camarades Vert, pour être maintenant un membre de la Tribu des rouges menée par Aurélien Szulek de SW-Motech.

La preuve que le hasard fait réellement bien les choses, c’est que je me retrouve désormais en équipe avec Olivier Zufferey, un compère de Vie de Motard, et future co-équipier/concurrent aux qualifications du GS Trophy 2022, en septembre prochain.

Olivier, affirme que le Kol’en Trail est « VDM approuved »

Enfin ça, je ne l’ai su qu’à 18h30, quand Olivier est arrivé, avec une petite heure de retard. L’occasion de faire une première action d’équipe en l’aidant à décharger la moto et toutes ses affaires du camion. On était 10 à se dépêcher pour être dans les temps, c’est tout juste si on lui pas enfiler son caleçon et fais ses lacets ! (NDLR : Il ne changera donc JAMAIS !)

18h50

Départ de chez Yann pour rejoindre son terrain d’entrainement quelques kilomètres plus loin. Ce terrain sera notre premier lieu de bivouac à nous les nouveaux rouges. Pas le temps de niaiser, à peine arrivé les épreuves s’enchaînent déjà. A commencer par l’installation du bivouac, l’organisation du campement et le rangement des motos.

Yann, qui ne nous lâchera pas les 18 prochaines heures nous prévient : on scrute nos fais et gestes, et absolument TOUT est noté ! Notre implication dans la vie du campement, nos interactions avec les membres de l’équipe et du staff, notre assiduité lors des briefings, et j’en passe !

Une des épreuves de la soirée : le repas ! Les organisateurs nous fournissent les ingrédients nécessaires à l’élaboration d’un rougaille saucisse. Pour le reste démerdez-vous, il est 20h et on a faim, et le repas sera noté !

Chacun s’affaire alors à récupérer du bois humide (seul combustible disponible sur l’ensemble des 4 jours), pour allumer un feu. Heureusement pour nous, dans l’équipe on a le chef René !

René le maître cuisinier

Tel un chef d’orchestre, ils nous donne les indications et repartit les rôles dans l’élaboration du repas. Chacun y met de sa main en fournissant matériel, ustensiles, épices, eau, etc.

Il est pas beau notre piano de fortune ?
4Kg de saucisses, à faire cuir au réchaud

Cela ne fait pas 3h que l’on se connait, que déjà tout le monde travaille main dans la main, dans la bonne humeur, dans la réalisation d’une tâche commune. Yann sait y faire pour rapprocher les gens !

Le repas quasiment près, une épreuve de confort nous est proposée. Je ne t’en dévoile pas les rouages ni la récompense, mais je te laisse imaginer !

La soirée se termine autour du feu avec un excellent rougaille saucisse. On fait connaissance, on refait le monde, ça parle de bécanes, fait des blagues nulles. Quatorze personnes en cercle autour de la lueur et de la chaleur d’un feu, à rire et à échanger. Après l’année que l’on vient de passer, le challenge aurait pu s’arrêter là pour moi, que j’aurais déjà eu énormément de plaisir et de souvenirs à ramener à la maison.

Vingt-trois heures, tout le monde au lit. On est sérieux chez les rouges, ont sait que demain ne sera pas de tout repos !

Une journée type

Trois journées, trois équipes, trois terrains. Tu l’aura compris l’organisation à mis en place un roulement. Chaque équipe évolue sur des terrains différents et distant les uns des autres. Pas de contact, pas d’infos. Chaque terrain à des caractéristiques différentes et propose des parcours et des épreuves spécifiques.

7h30

Les journées commencent par une épreuve de recherche de petit déjeuner. Celui-ci est caché sur le terrain, à nous de le trouver si on veux manger. A 8h30 toute l’équipe doit-être prête, équipé sur sa moto. Chaque minute de retard décompte des points.

8h30 à 12h00

S’enchaînent des épreuves à moto mêlant stratégie, agilité, vitesse, équilibre, réflexion. Il faut réellement bien connaitre sa moto et avoir un avoir un sacré bon niveau pour les réussir du mieux possible.

C’est là que le Kol’en Trail se veut intéressant et bien plus qu’un challenge. Car toutes ses épreuves, sont en réalité des parcours pédagogiques, toujours encadrés par des moniteurs et qui proposent systématiquement 3 niveaux de difficultés. Ainsi, chaque participant y va de son niveau, et de sa volonté de progresser grâce aux conseils des moniteurs et au encouragements de ses co-équipiers. Une fois de plus l’accent Humain est mis en avant.

Les épreuves sont d’une pluralité inouïe et permettent d’apprendre à manier sa moto dans toutes les situations imaginables qu’il serait possible de rencontrer lors d’un voyage.

Passage de troncs d’arbres, passages de gués, sable, cailloux, boue, franchissement de fosses d’eau, remorquage, conduites les yeux bandés, montées et descentes difficiles, slalom entre des rochers, demi-tour en devers, pousser de moto, démontage/remontage de roues, changement de pneus, parcours de lenteur, béquillage en roulant, arrêt contre un obstacle, et je pourrais continuer à vous les lister encore un moment !

Olivier nous fais une démonstration
Poussez les gars !
Épreuve de mécanique. Ah ! Ma moto.
Lâche et ça passe !

12h

Pause casse-croûte jusque 14h. L’occasion de finir de ranger ses affaires de bivouac que l’on a laisser dehors en espérant une accalmie de la pluie pour qu’elle sèchent. Que nenni, il faudra tout remballer trempé, et ce, tous les jours.

14h

L’épreuve de topographie commence. L’organisation nous remet une énigme à résoudre sous différentes formes. La résolution de cette énigme nous donne la trace à suivre pour le roulage de l’après-midi. Tant que l’énigme n’est pas résolue, la balade ne peux commencer.

A 14,2 cm direction 114 degrés Nord

L’après-midi donc, c’est roulage. De magnifiques traces tout terrain, d’une cinquantaine de kilomètre, dans les forêts du Morvan, concoctées par nos hôtes. De quoi nous récompenser de nos efforts du matin, en nous offrant de la beauté en barre.

Un rayon de soleil, vite une photo ! Ici c’est rare !

Enfin…. Ça c’était sur le papier… C’était sans compter sur la météo du Morvan. Au programme, pluie, pluie, pluie et de temps en temps quelques averses parsemé ici est là d’orages. Autant vous dire que les magnifiques traces, ce sont transformées en véritable rivières de boue. Tantôt collante, tantôt glissante, mais toujours humide !

Vive la gadoue !

Ainsi sur les 40 à 60 kilomètres de balade initialement prévue, il sera rare d’en effectuer plus de 20. Il nous faudra même, à nous ainsi qu’à l’équipe en Bleu, pas loin d’une heure et demie pour venir à bout d’une montée de 300 mètres. Le passage ayant était supprimé sur l’itinéraires des Verts le troisième jour, tant nous avions défoncé le terrain.

On en chie, mais ce n’est pas grave, on en redemande même ! Face à une difficulté, personne ne veux renoncer. L’union fait la force, et chacun y va de son aide pour que les autres progressent dans ces terrains difficiles. Une fois de plus, l’Humain est présent, et c’est vraiment beau de voir ses inconnus d’hier, mouiller la chemise et pourrir leur matos dans la gadoue pour s’entre-aider. Chapeau !

Cette boue, viendra d’ailleurs rapidement porter atteinte à l’intégrité de notre équipe dès la première journée, en envoyant 2 de nos compatriotes Rouge aux urgences. Bilan, 2 fractures de chevilles.

16h

C’est l’heure de l’épreuve sans moto. Au programme : tir à l’arcéquitationescalade, à raison d’une par jour, et sans jamais connaitre l’épreuve du lendemain.

Tir à l’arc, debout sur les reposes pieds évidement !
Après la montée, il faut redescendre.
Parcours d’équitation.

Une anecdote là-dessus : Le premier jour, notre coach Aurélien, vois passer dans la discussion de groupe «Coach Kol’en Trail», une bourde de la sentinelle Barbot Racing, qui parle «d’escalade». Aurélien nous dit ça. Sur le coup ça parait trop gros, et on n’y croit pas. Je dis à Aurélien : tu sais la Barbot je la connais un peu, c’est probablement de l’esbroufe pour nous faire peur, répond lui une connerie, un truc improbable. Aurélien lui répond alors «Nous on part pour de l’équitation», pour pas dire Aqua-poney tellement il n’y croyez pas. Qu’elle ne fut pas notre réaction le lendemain en arrivant au centre équestre ! 

18h

C’est l’arrivée au nouveau terrain. 15 min nous sont données pour installer notre campement avant les épreuves du soir.

Atelier pédagogique de premier secours et d’assistance à personnes, épreuves de mécanique, coupage de bois et allumage du feu de camp, cuisine du repas du soir, épreuves de confort, avant de refaire le monde autour du feu jusqu’aux environs de 23h. Demain, rebelote !

Merci Guigui pour les bières !
Une soirée conviviale au Kol’en Trail

Tard dans la nuit, c’est conseil. L’occasion d’effectuer un vote bien piégeur qu’a intelligemment mis en place l’organisation. Il sera ainsi demandé d’élire le membre le plus faible de l’équipe par exemple. Décision difficile à prendre dans une équipe si soudée.

Conseil chez les rouges !

Je viens de compter les trois premiers jours de l’aventure Kol’en Trail, restez connectés pour découvrir la finale dans un prochain article !